Faut-il des "leaders" ?

En a-t-on besoin ?

" Une nouvelle préhension de la démocratie ... "
 
 
 

Pourquoi ne pas prendre les devants ?

Il n'attend pas après vous.
Il n'a pas pour objectif de vous rallier à sa cause
Il n'a pas de visage, pas de nom d'Etat Civil…
Aucune proéminence égocentrée qui ne soit remplaçable.
Il possède plusieurs vies, plusieurs bois-flottés...
(Nanti d'une durée d'existence illimitée
Par devant comme par derrière soi)
Car il sait prendre les devants
Autant qu'être capable de garder le contact.
Son moteur est à la proue.

Le Sousréalisme n'est pas une religion (ni une secte)
Pas plus qu'une idéologie ; à peine une philosophie...
(L'amour de la sagesse demeure informulable,
Et la folie peut présenter des bons côtés).
Laïque, oeucuménique ; indomptable, mais roborative
Sa présence rime avec conscience
(Ennemie atavique de l'ignorance)
Son action surpasse les virtualités floues
Car l'Efficience en son sein, impériale
Proscrit la vanité, l'orgueil approximatif.

Lorsque le Rhizome est au repos, underground
La mouvance Novoïde fomente en sa coquille
Des tsunamis de félicité, des maelstroms d'adéquation
On perçoit que le Sousréel reprend de l'active
Lorsque pointe en surface soudain l'opportunité
D'une vitalité subconséquente à l'abolition de l'inertie.
L'intégrité de cette force doit beaucoup à l'innefficience
Essaimée a contrario dans de privées propriétés
Claquemurée dans des corridors arrogants
A jamais confondue dans son impertinence.

Pr Fox (Avril 2015 - ou mai ? ou Vox ?)

 
 

Le leadeur* est-il de droit commun ?... Ou plutôt, devrait-on dire est-il "d'intérêt public" ?


Car c'est quoi, c'est qui, ce corps professionnel dont on nous rabat les oreilles ? (Eux-mêmes n'étant pas les derniers à tenter de capter notre attention, plus souvent qu'à leur tour ...)
Lors des élections, ils arrivent sur les marchés, ils font la une des journaux économiques (ou satiriques), ils louent tous les véhicules disponibles, ils monopolisent les imprimeries, les ondes, etc. Et puis ciao.

Dans une formation musicale (un groupe de rock, pour ne parler que de ce que je connais le mieux) le "leader" est celui qui bénéficie le mieux de l'éclairage sur scène, et qui répond prioritairement aux interviews. Généralement il gagne plus que ses compagnons intermittents (déjà s'il touche les droits d'auteurs ; mais aussi parce qu'il incarne "l'image de marque" du groupe, du label, de la major, d'une frange du public ... Il est payé pour faire l'arbre qui cache la forêt.)

Depuis plus d'un demi_siècle qu'existe ce mode de fonctionnement (copié sur les autres styles de pratique artistique, où même cachée, la compétition sévit), on peut facilement constater que cette nomenclature forcée n'est pas viable, pour obtenir un rendu optimum. En ce domaine, comme dans les autres ; (exception faite chez les pompiers et dans d'autres activités assimilées à l'armée, car ici la hiérarchie est plus que tacitement admise d'emblée, consubstanciellement éprouvée. Il en va de même dans la plupart des religions.)


Et dans la politique c'est encore pire : le "boss" est un inconnu (comme ses milliers de collègues qui vivent par procuration sur le modèle d'une poignée de figures archétypales nationales.)

Ainsi, contrairement à l'orchestre où s'impose une grande proximité (voire une promiscuité consentie), les "élus" qui ont brigué leur investiture sont essentiellement inconnus de leurs ouailles, qui sont le plus souvent dévotes, (tandis qu'entre musiciens on se jauge d'égal à égal, même quand on joue du triangle, ou du balafon ; et, qui plus est ne nous regarde pas. On se connait trop bien — Harmonie oblige, c'est le maître-mot — pour laisser place à la suspicion ou même au doute).


Si on prend "the greatest band in the world", pendant longtemps Brian Jones , le fondateur, s'est cru le "leader" (comme on dit à Londres** ). Il touchait une vague prime à chaque concert (sans que les autres le sachent), et bénéficiait de petits privilèges. On a vu comment cela s'est terminé pour lui ...

Lorsque le Pink Floyd s'est mis à "salarier" R. Wright à la tâche, (cf. le clavier qui donnait depuis sa fondation ce son si caractéristique au mythique process, si reconnaissable - un courant musical à lui tout seul, le passeur de la technologie), ce fut l'indice du commencement de la fin.
(A partir de Animals)

Le Rock a réussi à imposer une configuration où les egos sont fondus dans l'entité artistique (par exemple on ne connaissait que leurs prénoms, et encore ...) L’œuvre est cosignée par l'ensemble (Happy Mondays allait même jusqu'à créditer le gars, un peu simplet -disons mutique-, qui les suivait partout dans le but de danser sur scène ...)

Le chef d'orchestre (si on jette un œil vers l'univers de la musique dite "savante" ) est lui-même un musicien, qui pratique généralement, c-à-d un type qui serait quasiment capable de faire lui-même ce qu'il demande aux autres (condition agréante de la condition de meneur).
Mais, force est de constater qu'il tourne le dos au public ...
(C'est surtout un administrateur, qui doit faire avec un tas de feignasses noyées dans la masse sonore ... :-D
Tandis que dans le Rock'n'Roll c'est lui qui paye les bières, et qui fait le taxi ...)

 

* C'est tout de même désolant qu'il n'y ait pas de mot français pour désigner ceux qui nous mènent à la baguette, (française, comme chacun le sait, all over the world ...) Ceux qui décident du cours de nos vies sont-ils à ce point innommables ?

N'est-ce pas étonnant tout de même que "chef" paraisse désuet, (limite autoritariste petit-bras) ; "meneur" : inquiétant, (limite facho) ; "décideurs" : connotés technocrates, (limite spéculateurs) ; "gourous" : trop exotiques ; "maîtres" : moyenageux ; le "chef de file" : pas assez industriel, trop scolaire ; ?? :?
Leader = maestro

De la même façon il en va de l'avenir de notre concept démocratique, si mal en point comme on peut le constater.

Ce serait mieux si on pouvait juger de notre classe politique toute l'année, au feeling et non pas à la tchache ; et bien sûr au mérite, tant qu'à faire. Et puis sur des valeurs multiples (pas seulement économiques, cela va de soi) : selon leur capacité à se gérer ensemble vers un objectif commun, et à fédérer sans user de la peur, de la menace, du mensonge, etc.

Il serait temps que les divers "think-tanks" (dont nous sommes, parmi les sousréalistes qui s'ignorent...) puissent passer à la pratique. Que les inventeurs disséminent, (sans pour autant sombrer dans le lobbying occulte).

Et ainsi avancer avec des "élites" (intérimaires), qui soient aptes à établir des rotations, à se dévouer à la collectivité avant de s'occuper de leur pomme (comme disait, de leur temps, Maurice Chevalier).

Comme il est impossible de perdre encore du temps (ça urge) à faire des évaluations, des pronostiques antagonistes, des démagogies stériles, le mieux serait certainement de laisser faire le hasard (par tirage au sort), au sein d'un échantillonnage de personnes compétentes dans le domaine requis, celui pour lequel ils seront embauchés (éducation, santé, logement, arts etc.).

La ferveur qui a porté aux nues des ensembles comme les Beatles (en Angleterre), Croby Stills, Nash, et Young (aux Etats Unis), ou les Wailers (all over the World and beside), tient essentiellement à l'émulation apportée par la symbiose harmonique de leurs timbres de voix conjuguées.
(Autrement on aurait plutôt vu the Who - le qui ? au singulier - trôner N°1 en G.B., Willy DeVille au pinacle aux USA, et Burning Spear depuis la Jamaïque …)

Il n'empêche que des trois Wailers, si Bob Marley a emporté le morceau aux confins du monde, si Peter Tosh a fait de gigantesques pied-de-nez aux pouvoirs établis, c'est Bunny Wailer himself, qui, ayant abandonné assez tôt cette course autour du monde (pour des raisons d'ordre alimentaire, celui-ci préférant manger "Ital", bio et sans viande), est resté le seul modèle vivant, exemplaire des décennies après les autres.
Ne peut-on pas alors affirmer que ce vainqueur fut le véritable "leader" de ce bras armé (d'instruments de musique) du Rastafarisme ?

 

Mis à part le rire, (prétendument), n'est-ce pas cette faculté de se diriger sans le célèbre hiatus "dominant / dominés", qui nous sépare du règne animal ? (Et de l'organisation instinctive des clans de primates sauvages notamment ...)

Le règne végétal donne l'exemple de symbiose, de synergie (1+1= plus que 2), y compris dans ses correspondances avec le règne animal (cf. parmi les multiples occurences  : la pollenisation, florale ou pas ; l'hébergement des fourmis dans des alvéoles enracinées etc.)

La prise de conscience d'une impermanence dans l'évolution de notre espèce, et l'échange (désintéressé) d'idées de perspectives, devraient logiquement nous sortir de la nasse.

 

Mis à part le rire, n'est-ce pas cette faculté de se diriger sans le célèbre hiatus "dominant / dominés", qui nous sépare du règne animal ? (Et de l'organisation instinctive des primates sauvages notamment ...)

Le règne végétal donne l'exemple de symbiose, de synergie (1+1= plus que 2), y compris dans ses correspondances avec le règne animal (cf. parmi les multiples occurences  : la pollenisation, florale ou pas ; l'hébergement des fourmis dans des alvéoles enracinées etc.)

La prise de conscience d'une impermanence dans l'évolution de notre espèce, et l'échange (désintéressé) d'idées de perspectives, devraient logiquement nous sortir de la nasse.

Pr Fox  -------



** Ou dans le jazz, à New York, mais pas à la Nouvelle Orléans. Saluons la prestation de la chanteuse ALA.NI ce soir qui nous a offert un rappel de ce que peut être le plaisir de jouer comme au coin du feu, sans artifice. Il devrait y avoir ainsi un griot tous les vendredis soir, ou une gracile vocaliste pour les 3 minutes idoines ...

 

 

 
 

Le Pouvoir c'est celui de faire, pas de défaire …

(Autrement demandons nous pourquoi "Paris [ne] brûle-t-il [pas]" ? Quand le paoxysme est atteint ?)
Les livres de classe sont orientés, censurés, obnubilés par les dates des guerres, focalisés sur des egocentristes monomaniaques ; mais ils sont tout de même la preuve d'une éducation généralisée, d'un effort de civilisation, farouche, mixte, et soutenu.

"l'Histoire est écrite par les vainqueurs", effectivement : car ceux qui luttent contre le matérialisme béat, et l'approximation maladive, contre la crasse mentale, et le prosaïsme enkysté dans l'éphémère, ne sont pas toujours perdants.
(ça c'est du "ronflant" bien médiatique, ou je ne m'y connais pas ! ;-)

Le Portnawak est en train de devenir l'Innommable ...
Les grands chemins (cf. un «"Califat"», informel ? ... Ni Etat, ni nation, ni no man's land ... ) sont mal famés : entre les frimeurs armés jusqu'au dents — camera toujours à portée de main ; et les bandits en-cravatés avec leur attache-cases — qui rasent les murs, les bandits n'en font qu'à leurs têtes ...
Les frontières du déraisonnable semblent les seules encore en usage vers Kalkhu ...


(Mais tout n'est pas perdu de l'autre côté de l'équateur, la majeure partie du continent africain affiche une bonne santé -pour son âge ! Et sans trop tomber dans les ornières, et les travers, des "grandes puissances" en voie de développement mimétique avec le vieil Occident. La force de cette population tient dans le fait de ne jamais juguler ses traditions ; et de faire que la patience ne soit pas un vain mot) ...


 
Pour la dispense de chefs se référer à :
Le Principe du Rhizome
(Deleuze / Guattari)
Ainsi que plus généralement à la "French Theory" ...
 
Rhizomique = fractal    (Deleuze / Guattari)  

... La théorie du Rhizome se présente comme l'un des piliers constitutif de ce que l'on appelle au travers le globe la French Theory . Il s'agit d'une mise en perspective horizontale, omnidirectionnelle et vivace, et non plus d'une élévation plus ou moins statique, perpendiculairement établie sur un modèle pyramidal ou arborescent.

L'inspiration d'un tel système de fonctionnement vient des travaux mathématiques qui ont abouti à la popularisation des fractales ; mais qui sont là pris en compte dans une large et méthodique extrapolation, pragmatique et militante. Cette théorie scientifique se penche sur les implications possibles, philosophiquement et/ou artistiquement viables, ainsi que sur les ouvertures possibles dans ses applications sociales en devenir, comme éventuellement politiques (en imaginant des configurations inédites, en mutation). Le rhizome porte en lui une part d'impermanence.


 
Et le Sousréel dans tout ça ?    (What about Subreal in that stuff ?)  


Méditation (sur le "retour au réel" ) :

Sachant qu'une même réalité "objective" (intrinsèquement constituée) s'affiche en plusieurs authentiques vérités subjectives ...
On voit que la même vérité globale dispose de plusieurs réalités ("gigognes", inter-dépendantes) ...

Par ce fait le Sousréalisme s'avère être une dynamique vectorielle, constante dans son développement, apte à traverser les cercles (vicieux tout autant que vertueux).
Le substrat qui l'alimente est la résultante des expériences passées, sans encombrement subalterne, ni rigidité subsidiaire. Un épanouissement organique inestimable, car obtenant chemin faisant une essentielle virginité grâce à la multiplication de ses efficiences ; (et non pas par l'addition mécanique de ses lacunes, de ses vacances…)

 

 

Cela en tenant compte du fait que l'induction majeure ne tient pas à des facteurs trivialement économiques, ni à une abstraction purement idéologique, et encore moins à des pulsions désirantes, ou des ambitions égocentrées, mais tout simplement à une profonde évaluation de la souffrance, possiblement évitée, durablement cicatrisée ; (les plaisirs en contre-partie n'étant pas durables, et le bonheur se montrant foncièrement instable, la réussite laisse moins de traces que l'échec, l'injustice, ou que les diverses vilénies).

L"humanité ne fait qu'évoluer dans une longue et perpétuelle résilience ...
(La somme de toutes les peines, de tous les deuils, de toutes les métamorphoses, de chaque potentialité ...)

 

UTOPIE :
Peut-on s'imaginer un monde qui ne serait plus peuplé
intégralement que de vautours et de hyènes ?
Et d'insectes se parasitant eux-mêmes les uns les autres
...
Idéologie ...
 
 
— LIENS—